Note générale :
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Le deuxième album original de la discographie posthume de Michael Jackson que l'on pouvait attendre avec une crainte légitime après le peu reluisant Michael d'il y a quatre ans, est au contraire un disque décent et loin d'être dénué d'intérêt. Surtout dans sa version Deluxe qui met en parallèle les chansons retravaillées par une équipe de producteurs placés sous la haute autorité de L.A. Reid, avec les démos originales provenant de sessions enregistrées entre 1983 et 2001.Si le procédé consistant à retravailler des morceaux laissés de côté par l'artiste de son vivant est toujours sujet à caution, il aurait été injuste que certaines des chansons d'Xscape restent inconnues du public. De plus, Timbaland, J-Roc, StarGate ou Rodney Jerkins connaissent et respectent tous suffisamment l'univers de Michael Jackson pour en avoir retranscrit l'esprit au présent.Sur les huit chansons choisies, seule " Love Never Felt So Good " écrite avec Paul Anka apparaît dispensable et est à ranger dans la catégorie variété internationale du répertoire de l'artiste. Comme " You Are Not Alone " ou " I Just Can't Stop Lovin' You " dans le passé, cet exercice fleur bleue ne correspond pas à la meilleure inspiration de Michael Jackson. Et la version en duo virtuel avec Justin Timberlake ne contribue pas à la réhabiliter.Par contre, c'est un immense plaisir d'entendre Michael Jackson lâcher ses cris caractéristiques sur des bombes incendiaires new jack swing comme " Xscape " où le chant de l'idole est parfaitement magnifié par les rythmiques énormes de Rodney Jerkins. De même, " Slave to the Rythm " choisi pour illustrer la publicité du téléphone XPeria Z2 de Sony, aurait certainement mérité de figurer sur un album du King of Pop de son vivant. Les versions originales de " Chicago " et " Blue Gangsta " montrent une recherche d'originalité dans les compositions de Michael Jackson. On peut alors supposer qu'il était certainement loin d'avoir tout dit.Loin de sentir le formol, Xscape révèle des chansons qu'il aurait été dommage de ne jamais connaître. Quand au plaisir de retrouver Michael Jackson presque à son meilleur niveau, il est immense
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