Résumé :
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En titrant son premier album Ela (" Elle " en portugais), la jeune brésilienne Dom La Nena indique clairement le caractère personnel du disque. L'histoire d'une gamine déterminée qui apprend le violon à Buenos Aires, vit et travaille à Paris, et écrit des chansons de musique brésilienne entrelacée de musique classique. Le tout est arrangé par Piers Faccini, maître d'ambiances à la fois pastels et tendues. Ela c'est le disque d'une déracinée qui s'est construit son propre univers et le décline en chansons. Dom La Nena chante le Brésil sur " No Meu Pais ", cette terre de musique est forcément présente sur " Sambinha ", samba jouée façon folk à la guitare. Dom La Nena passe logiquement à l'espagnol pour évoquer son séjour au pays des gauchos avec " Buenos Aires ", chanté en duo avec son compatriote Thiago Pethit. Dom La Nena parle aussi d'elle même avec " Ela ", et certainement sur " Menina Dos Olhos Azuis " qu'elle chante de sa voix douce. La voyageuse fait frémir son archet pour " O Vento " à la poésie propre aux âmes à la sensibilité développée. Elle soupire après un amoureux idéal avec " Anjo Gabriel ", chanson phare d'un disque tout en retenue et en demi-teintes. Brésilienne avant tout, Dom La Nena ne manque pas d'invoquer à sa façon la fameuse " Saudade ", cette mélancolique compagne indispensable aux lusophones. Ela est de fait inclassable, à la fois brésilien par essence, mais plus encore totalement lié à son auteur. Dom La Nena livre son intimité avec des chansons dont la délicatesse séduit autant qu'elle éblouit. La bonne nouvelle est que ce disque totalement hors des sentiers battus est parvenu à se faufiler parmi les meilleurs ventes world music aux Etats-Unis. Rêvons avec Dom La Nena que son pays d'adoption face preuve d'autant de discernement.
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