Note générale :
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Deux ans après Falling Down A Mountain, le groupe mené par l’intarissable songwriter qu’est Stuart Staples revient avec un neuvième album. Rien que ça. Au bout d’autant de disques, même l’admirateur le plus fidèle pourrait craindre de s’ennuyer. Mais non, il tombera quand même dans le panneau dressé par des Tindersticks en très bonne forme.D’abord, il y a l’orchestration. Gracieusement articulée autour de la voix du crooner Staples, prenant son temps (jamais trop à la fois mais jamais trop peu), se défiant des règles du minimalisme comme du baroque, elle est le pilier de The Something Rain. apprécier également, l’hommage rendu à la plénitude du saxophone, trop souvent oublié chez les gens du rock’n’roll. Viennent ensuite les paroles, ou plutôt des histoires dignes de ce nom. La perte de l’être aimé, le désir de solitude, la recherche de l’amitié…. Toute l’ambivalence de l’être humain y être traité, sans aucun pathos. Et avec une tranquillité déconcertante. Les Tindersticks savent qui les écoutent.Entamé par le superbe récit de " Chocolate " (interprété par le claviériste David Boulter) de neuf minutes, qui se clôt par une conversation de cuivres délassés, The Something Rain ne souffre en effet d’aucune faiblesse. Que ce soit le groove de " Show Me Everything ", l'inquiétante " Medicine " ou " Frozen ", d'une tension à couper au couteau, les chansons sont immédiates mais détentrices de secrets à découvrir plus tard encore . Sans oublier la soul urgente de " This Fire Of Autumn " ou l'instrumental pourtant très parlant de " Goodbye Joe ". Pour ne citer qu'elles car il serait bien difficile d'occulter un seul morceau de cet écrin précieux minutieusement lustré par la bande de Stuart Staples... Lorsque le disque s'arrête, il n'y a plus qu'à remercier Tindersticks pour l'agréable voyage passé en leur compagnie. Musicstory.com
Pias
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