Résumé :
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Lou adore son grand-père, joueur de belote, jardinier et... poète. Mais un jour, mamie meurt. Le grand-père, en état de choc, n’a plus goût à rien et la mère de Lou envisage la maison de retraite. Lou cache alors son papi dans un wagon abandonné, avec Poupou le clochard. Peu à peu, le vieil homme retrouve le sourire. Triste réalité qui saute à notre conscience : nous nous débarrassons de nos anciens, au mieux nous les infantilisons, oubliant qu’amour, attention et entourage social remplaceraient avantageusement toutes les médicalisations. Sur fond de banlieue et de travail, les parents de Lou, séparés, ne font pas exception aux adultes lointains et aveugles. On a envie de crier sur l’aide à domicile quand elle dit : " Il va être sage, le papi, aujourd’hui ? S’il veut quelque chose, il le demande. On sortira tout à l’heure. Et s’il veut voir les trains, on ira les voir. " (p. 20). Ce sont donc les enfants, petites sources d’innocence, qui vont se laisser guider par leurs instincts et tirer la sonnette d’alarme. La narratrice Lou se lance sans hésiter dans une entreprise de kidnapping trop lourde d’organisation, aidée par le SDF au grand coeur, la jeune baby-sitter compréhensive, le petit copain plein de bon sens. Cette jeune héroïne et son petit frère perturbé sont criants de vérité, si bien qu’on passe sur les côtés un peu mièvres de ce petit roman, jolie leçon de respect...
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